Les immunosuppresseurs

Qu’est-ce que c’est ?

Les immunosuppresseurs regroupent plusieurs familles de substances, utilisées en immunologie et en allergologie, ayant comme propriété de calmer le système immunitaire. Si on compare le système immunitaire à une armée, les immunosuppresseurs calment en particulier les généraux et, selon le médicament, aussi les sentinelles.

Les principales familles d’immunosuppresseurs sont : 

  • Les inhibiteurs de la calcineurine : ex: ciclosporine, tacrolimus, pimécrolimus 
  • Les inhibiteurs de mTor : ex: sirolimus
  • Les anti-métabolites : ex: azathioprine, méthotrexate, mycophénolate mofétil,
    acide mycophénolique 
  • Les alkylants : ex: cyclophosphamide
  • Les inhibiteurs des Janus kinases: ex: tofacitinib


Leur délai d’action est de quelques jours à semaines, selon le médicament.

Certains sont des médicaments qui sont utilisés pour les chimiothérapies des cancers,
mais à des doses différentes et pour des raisons différentes.

A quoi servent les immunosuppresseurs ?

Comme leur nom l’indique, ils ont pour fonction de diminuer voire supprimer l’activité du système immunitaire. En cas de maladie inflammatoire (auto-immune ou auto-inflammatoire, par exemple), ces médicaments peuvent calmer la maladie. Un équilibre doit être trouvé entre ce but, et le corolaire de la baisse d’activité du système immunitaire, à savoir les infections et certaines tumeurs. Les immunosuppresseurs servent aussi à prévenir le rejet de greffe.

Comment utiliser les immunosuppresseurs?

En général, ils sont administrés par la bouche (ciclosporine, mycophénolate mofétil, acide mycophénolique, azathioprine, par exemple). Certains peuvent l’être par la veine (ciclosporine, méthotrexate, cyclophosphamide, par exemple), en sous-cutané (méthotrexate, par exemple) ou localement (crème à base de tacrolimus ou de pimécrolimus, par exemple). 

Quels sont les risques / effets secondaires de la cortisone ?

Le principal risque en prenant des immunosuppresseurs est la survenue d’infections, raison pour laquelle la mise à jour des vaccins voire la prise de médicaments pour prévenir certaines infections est nécessaire. Aussi éviter de s’exposer aux infections est important. L’apparition de cancers peut être un peu plus fréquente que chez les personnes ne prenant pas ces traitements, raison pour laquelle un suivi médical régulier est nécessaire. Ce suivi est aussi important afin de vérifier la bonne tolérance de ces médicaments.

Voici des exemples typiques d’effets secondaires de certains immunosuppresseurs, lorsqu’ils sont administrés par voie générale :

  • Ciclosporine, tacrolimus : hypertension artérielle, insuffisance rénale, tremblements, crampes, épaississement des gencives, augmentation des lipides (cholestérol), risque de crise de goutte, manque de magnésium, manque de potassium
  • Sirolimus : nausées, insuffisance rénale, atteinte du foie
  • Azathioprine : manque de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes, atteinte du foie, nausées, vomissements maux de ventre, cancers de la peau (bien se protéger du soleil)
  • Méthotrexate : manque de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes, atteinte du foie, nausées, vomissements maux de ventre, toux, difficulté à respirer
  • Acide mycophénolique, mycophénolate mofétil : manque de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes, atteinte du foie, nausées, vomissements maux de ventre
  • Cyclophosphamide : manque de globules rouges, de globules blancs, de plaquettes, atteinte du foie, nausées, vomissements maux de ventre, sang dans les urines, perte de cheveux


Les recommandations données par votre médecin sont donc importantes à suivre. Tout effet secondaire doit lui être signalé rapidement, afin qu’il adapte le traitement.