Les immunoglobulines

Qu’est-ce que c’est ?

Les immunoglobulines, utilisées en immunologie, sont aussi appelées anticorps. Ce sont des armes que le système immunitaire a pour défendre le corps des microbes. La substitution de ces armes est nécessaire quand le système immunitaire n’en produit pas assez ou pas assez de sortes différentes (répertoire pas assez large).

L’élaboration se fait à partir de don de sang, comme pour les globules rouges et les plaquettes, mais la partie utilisée est le plasma. Ceci est la partie liquide du sang, qui contient de très nombreuses substances dont les anticorps. Un tri est ensuite effectué par
une machine, pour ne garder que les anticorps, en particulier ceux appelés IgG. Les produits ainsi obtenus de plusieurs donneurs sont mélangés, pour obtenir la plus grande diversité d’anticorps possible. En effet, chaque donneur de sang a rencontré certains microbes, pas tous les mêmes, et donc des armes / anticorps dirigés contre ces microbes sont contenus dans un produit mais pas dans l’autre. Il faut donc les mélanger pour avoir une meilleure diversité d’action contre les microbes.

A quoi sert cette substitution ?

Elle sert à remplacer les anticorps (armes) que le système immunitaire ne produit pas bien, que ce soit en quantité ou en variété. C’est donc un traitement de certains déficits immunitaires. 

Comment s’utilise cette substitution ?

Elle est administrée par la veine ou en perfusion sous-cutanée.

Quels sont les risques / effets secondaires de cette substitution ?

Le principal risque en recevant des immunoglobulines est la survenue d’effets secondaires
pendant ou juste après la perfusion. Classiquement peuvent survenir un état grippal (frissons, douleurs musculaires ou osseuses, fièvre) ou des manifestations similaires à une allergie (plaques rouges sur la peau, qui démangent, gonflement des lèvres, difficultés à respirer, difficultés à avaler, changement de voix, malaise). Si des médicaments vous ont été prescrits à prendre avant la perfusion, c’est pour éviter ce genre de problème.

Lors de perfusion sous-cutanée, une réaction locale peut se produire (rougeur, douleur),
ne laissant en général pas de trace.

Selon le produit utilisé (en particulier les excipients comme les sucres), une insuffisance
rénale peut se produire.